Vingt-heures, passé de quelques minutes. Nox se gara devant la petite résidence où se trouvait l'appartement qu'il partageait avec la femme de sa vie depuis quelques années. Il savait qu'il était tard, mais il avait du faire des pieds et des mains pour que ses réunions ne s'éternisent pas. Il voulait être avec elle, avec Joan. Il voulait passer une soirée calme, en amoureux. Regarder un film, se faire livrer chinois, passer la nuit à s'embrasser. Nox ne voulait rien de plus. Il attrapa son cartable, remplis de dossier et de paperasses pour le boulot, ainsi que le bouquet de tulipes qu'il était allé cherché après le boulot. Il n'était pas bien gros, le fleuriste lui avait dit que toutes les fleurs étaient déjà parties, à cette heure-ci, sûrement achetées par des maris qui ne finissait pas le boulot aussi tard. Mais malgré tout, il avait tenu à les acheter. Il voulait des fleurs pour Joan, peu lui importait bien le reste. Calmement, il alla jusqu'à la porte de l'appartement, le bouquet dans une main, son cartable dans l'autre, avant de pousser la poignet pour ouvrir la porte. Verrouillée. Sans y réfléchir à deux fois, il sorti sa clé et fini par entrer chez lui, sans grande difficulté. L'appartement était vide. Encore. Une mine déçue, un pincement au coeur, Nox se contenta malgré tout d'entrer dans l'appartement, de mettre les fleurs dans l'eau, de poser ses affaires, de faire comme si de rien n'était, pour se persuader lui-même que ça ne le touchait pas. Elle finirait bien par rentrer. Ce serait peut-être un peu trop tard pour un film, mais ils pourraient profiter du reste de la soirée. Elle travaillait, il ne lui en voulait pas. Du moins, c'est ce qu'elle lui disait. Et lui, il la croyait. Il voulait y croire, corps et âme, ne pas remettre en question la beauté de leur relation, et la fidélité de la femme pour qui il aurait tout donné. La porte s'ouvrit à nouveau un peu plus tard, laissant apparaitre la brunette au visage d'ange qu'il avait voulu voir toute la journée. — Salut toi, dit-il doucement, assit sur le fauteuil, alors qu'elle entra à son tour dans l'appartement. — Je pensais que tu aurais fini avant moi. Ça n'a pas été trop dur, ta journée ? Il ne voulait certainement pas d'une dispute ou d'une soirée où ils s'adresseraient à peine la parole, trop occupés pour réaliser l'importance de l'autre personne, ou tout simplement, trop mal pour oser faire face aux problèmes qu'ils traversaient. Un léger sourire s'afficha sur le visage du jeune homme, alors qu'il regardait attentivement celle qui faisait battre son coeur.